JUSTICE POUR ROLAND VEUILLET MENACÉ DE RADIATION ET INTERNÉ D’OFFICE

dimanche 11 mars 2007
par  Sud éducation 66

Par Le comité de soutien à Roland Veuillet

Le Ministère pensait sans doute que la mesure passerait inaperçue pendant les congés scolaires. Il n’a pas hésité à employer les pires moyens pour contraindre Roland Veuillet au silence et à la résignation, tout en multipliant les communiqués mensongers destinés à tromper l’opinion.

Rappel des faits
En 2003, Roland VEUILLET, Conseiller Principal d’Education à Nîmes, est suspendu, puis sanctionné, pour avoir refusé d’appliquer sans écrit des ordres illégaux pour briser la grève des surveillants, et pour ses activités syndicales en tant qu’élu des personnels.

Il est muté d’office à Lyon à 300 km de ses enfants et engage tous les recours pour obtenir l’annulation de la sanction et son rétablissement dans ses droits.

En 2005, le Conseil Supérieur de la Fonction Publique lui donne raison et demande l’annulation de la sanction.

En 2006, devant le Tribunal Administratif, le Commissaire du Gouvernement lui donne également raison et souligne : « Tout ceci nous paraît révéler des attitudes plus que désinvoltes de la part des personnels de direction du lycée Dhuoda et nous sommes d’avis, au contraire, que M. VEUILLET a agi avec professionnalisme et dévouement en gérant comme il l’a fait le problème de la surveillance de l’internat dans le double contexte d’une grève des surveillants et d’une indisponibilité, ou d’un absentéisme, des personnels de direction. »
Le ministère refuse de s’en remettre à ces conclusions.
Après différentes actions (16500 km parcourus en courant) et une première grève de la faim de 39 jours, Roland VEUILLET entame une nouvelle grève de la faim le 24 décembre 2006.

Aucune réaction du Ministre et de l’Administration malgré des actions de solidarité dans nombre d’académies : manif et campement devant l’IA à Marseille, rassemblements devant les rectorats ou courses de solidarité à Bordeaux, Strasbourg, Charleville, Orléans…, blocage d’un lycée, grévistes de la faim solidaires : six personnes ont effectué des périodes de jeûne, à Lyon, Marseille, en Guyane, en Seine-Saint-Denis. Aujourd’hui, à Alès, Jean-Philippe a pris le relais de Roland et entame sa deuxième semaine de jeûne. Des enseignants ont effectué des grèves reconductibles afin de relayer l’action de Roland, les Unions Départementales interprofessionnelles des Bouches-du-Rhône tout comme celles du Rhône ont apporté leur soutien à Roland.

Aucune réaction du Ministre et de l’Administration malgré les soutiens de Monseigneur GAILLOT, Albert JACQUARD, Gilles PERRAULT, Maurice RAJSFUS, José BOVE (candidat à l’élection présidentielle), Olivier BESANCENOT (candidat à l’élection présidentielle LCR), Guy FISCHER (vice-président du sénat), André GERIN (député maire de Vénissieux), Marie-Georges BUFFET (candidate à l’élection présidentielle PC), Jean LASSALLE (député UDF), Yves DURAND (député PS), Clémentine AUTAIN (adjointe mairie de Paris, app. PC), Noël MAMERE (député Verts), Mouloud AOUNIT (militant des droits de l’Homme)…

Après plus de 40 jours de grève de la faim, le Ministre ne se soucie que de trouver une faute pour abandon de poste à imputer à Roland alors qu’il est en grève.

Perdant leur sang froid, les autorités décident, à son 53ème jour de grève de la faim, l’internement d’office en hôpital psychiatrique au motif que Roland « refuse tout traitement psychotrope pouvant permettre une atténuation de ses revendications ».

Ces plans dignes des pires régimes politiques ont pu être déjoués grâce aux personnels de l’hôpital Le Vinatier et à la mobilisation de toutes les organisations syndicales.

Avec lui, nous nous élevons solennellement contre les méthodes désormais employées pour faire taire un syndicaliste qui réclame justice et vérité.

Face à ces atteintes à la liberté individuelle et aux libertés syndicales, et grâce aux preuves qu’il a rassemblées, Roland Veuillet, soutenu par son union syndicale (Solidaires), va déposer une plainte pénale.

Quelles que soient les responsabilités individuelles, que la justice s’efforcera d’établir, c’est le ministre DE ROBIEN qui porte la responsabilité politique de toute cette affaire.

Nous continuons d’exiger :
- l’annulation des sanctions qui frappe Roland Veuillet par l’application immédiate de l’avis du Conseil Supérieur de la Fonction Publique,
- la reconstitution rétroactive de l’intégralité de ses droits,
- l’ouverture d’une enquête administrative.
- LA DEMISSION DE DE ROBIEN

Tout le dossier est consultable, l’actualité, la pétition en ligne sur le site :
http://roland-veuillet.ouvaton.org/