Le conseil école - collège

mardi 30 septembre 2014
par  Sud éducation 66

Par Francis Maury

Le conseil école - collège, inscrit dans la loi d’orientation, doit être mis en œuvre à compter de cette rentrée scolaire. Il a été soumis, pour avis, au vote du Conseil Supérieur de l’Éducation du 10 juillet 2014 ; ont voté contre : FO, SNES, SNEP, CGT et Sud éducation. Ce conseil piloté par la hiérarchie, sans temps de concertation institutionnellement prévu, qui renforce la territorialisation de l’éducation et qui est construit de manière fort peu démocratique, s’inscrit dans le déploiement progressif du projet de l’école du socle.
Le conseil école - collège est d’abord une machine à fabriquer des réunions supplémentaires : le chef d’établissement désigne, sur proposition du conseil pédagogique, les enseignants qui participeront à ce conseil d’école. Ce dernier doit se réunir au minimum deux fois par an dans sa totalité (chef d’établissement + IEN + un représentant pour chaque école de secteur + autant de représentants du collège, puisqu’il doit y avoir parité) pour préparer des projets à mettre en œuvre l’année scolaire suivante. Deux réunions, on peut se dire que c’est peu. Mais ce conseil école - collège devra choisir des thèmes de réflexion (pour préparer les actions) et se réunir alors en commissions... Voilà le nombre de réunions qui augmente.
La fédération Sud éducation a posé le problème des statuts et obligations au sujet de ce conseil. La DGESCO nous a répondu que dans le premier degré, les réunions du conseil école - collège sont comprises dans les “24 heures” annuelles des nouvelles obligations de service depuis la réforme des rythmes. Dans le second degré, où aucun temps statutaire de concertation n’existe, la DGESCO nous renvoie à une réforme statutaire.
Réforme statutaire à venir, donc…
Nous nous interrogeons enfin sur les relations entre le conseil d’école et le conseil école - collège : le conseil d’école «  donne son accord (…) sur le programme d’actions établi par le conseil école - collège  ». Et s’il n’est pas d’accord ? Dans quelle mesure ce désaccord sera-t-il pris en compte ?