SUD ÉDUCATION DEVIENDRAIT-IL UN SYNDICAT COGESTIONNAIRE ? Ou comment lutter contre une politique de musellement syndical ?

dimanche 18 septembre 2011
par  Sud éducation 66

Par Emmanuel Peroy

D’aucuns pourraient penser, parmi nos adhérents, au vu des correspondances déjà reçues depuis le début de l’année, que, ça y est, Sud Éducation, au même titre que la FSU ou l’UNSA, est devenu un syndicat cogestionnaire. Des informations distillées par courrier postal ou électronique, des réunions académiques, un stage départemental, on pourrait penser que notre syndicat ne pense qu’à ça... À quoi ? Aux élections professionnelles bien sûr ! Heureusement que des nouvelles sont aussi données sur les luttes en cours : actions juridiques en faveur des précaires, retour dans RESF, défense de personnels du premier degré auxquels on a injustement retiré des jours de grève travaillés, implication dans Solidaires... et j’en passe... sinon on pourrait penser que Sud Education ne cherche qu’à avoir des élus à ces fichues élections...

Alors, Sud Education serait-il devenu un syndicat cogestionnaire ? Ces élections représentent bien, plus que pour les élections précédentes, un ENJEU VITAL pour notre syndicat. Pour quelles raisons ? Depuis la nouvelle loi sur la représentativité syndicale de notre « cher » président « bien aimé », tout syndicat non représentatif se verra perdre tous les moyens actuels que l’Etat laisse à ses syndicats (décharges, Autorisations Spéciales d’Absence, accès aux établissements pour diffuser la presse syndicale, heures d’information syndicale, tableau d’information dans les établissements...), ce qui veut dire, pour un syndicat comme le nôtre, indépendant de toute confédération plus puissante, une MORT CERTAINE et donc la fin d’un syndicalisme de lutte dans l’Education Nationale. Alors, on pourrait dire : « Tant pis, Sud Éducation serait plus libre sans ces moyens alloués par l’Etat. » Le problème est que, sans ces moyens, il est très difficile de survivre : comment faire connaître nos idées sans diffusion de nos informations ? Comment organiser les luttes sans possibilité de nous réunir ? Comment faire tourner un syndicat sans heures de décharges ? Etc. Or, cette représentativité syndicale sera mesurée au nombre d’élus dans les nouveaux comités techniques que nous devons élire du 13 au 20 octobre prochains. Tout syndicat n’ayant pas au moins un élu dans ces comités ministériel et académique ne sera plus considéré comme représentatif et perdra donc tout...

Alors plus qu’un syndicat cogestionnaire, Sud Education doit sortir renforcé de ces élections afin de montrer aux autres syndicats et au gouvernement qu’une autre politique est possible dans l’Education Nationale et faire ainsi échec à la politique de musellement syndical initié par le gouvernement.

Voilà donc pourquoi tout ce remue-ménage sur ces élections depuis la fin du mois d’août...

ALORS DU 13 AU 20 OCTOBRE PROCHAINS, POUR LUTTER CONTRE LA POLITIQUE GOUVERNEMENTALE ACTUELLE DE MUSELLEMENT SYNDICAL,
VOTEZ POUR LES LISTES SUD EDUCATION !

POUR QUE LA LUTTE CONTINUE DANS L’ÉDUCATION NATIONALE...