Par Michel Benkemoun

Partout en France, des actions se mettent en place de manière désordonnée et sur des sujets différents, mais c’est la même chose que l’on entend : « Ils détruisent l’école ! Y’en a marre ! » Ce mouvement qui dit « RESISTANCE ! » est aussi un mouvement de mobilisation, on s’engage et pas pour 24 heures.

Les grèves de 24 heures, le pouvoir sait les gérer, par le mépris ou en faisant la sourde oreille, il laisse passer et sait que le lendemain tout est revenu dans l’ordre, on est tous au travail, c’est fini, on n’en parle plus et à la prochaine fois. En plus cela nous épuise financièrement et la reconduction est de moins en moins probable.

Oui, ce mouvement de résistance est une réelle alternative aux grèves de 24 heures, bien plus efficace, bien plus dérangeant pour l’administration qui ne sait pas comment le gérer. Si elle réprime elle risque de l’amplifier, si elle ne fait rien elle est ridicule. C’est un mouvement dans la durée qui peut prendre ou rajouter d’autres formes, que les média se feront un plaisir de traiter en feuilleton, ils aiment ça. Cela permet de multiplier les actions médiatiques qui demandent une mobilisation réduite. Mais c’est avant tout l’organisation d’une mobilisation dans la durée ! Nos modes d’action doivent évoluer et s’adapter.

Les actions de résistance prennent des formes très diverses, et souvent multiples, suivant les départements :
– Les lettres de désobéissance pédagogique, au départ, individuelles (Refalo, Cherpentier, …), sont maintenant déposées ou signées collectivement (Hérault).
– Boycott des déclarations préalables de grève (pas d’envoi aux IEN).
– Boycott du SMA en se déclarant tous grévistes même si on ne fait pas la grève (sans conséquence).
– Boycott du fichier « Base-Elèves » par des directeurs de primaire et maternelle.
– Refus ou suspension des 2 heures de soutien. Décision individuelle faite collectivement (350 instits à Paris) ou d’écoles (80 écoles à Lyon) et les listes s’allongent !
– Boycott des évaluations CE1 / CM2 malgré la prime de 400 euros.
– Les « Nuits des écoles, collège, et lycées » se développent aussi.
– Continuer à faire les réunions d’information syndicales (RIS) comme avant malgré les menaces.

Sur notre département seule cette dernière action à été mise en place en intersyndicale. C’est un début, mais cela ne peut pas en rester là. C’est surtout premier degré, il reste à imaginer des actions pour le second degré :
– Refuser d’effectuer les heures supplémentaires, etc…
Les personnels montrent la voie aux syndicats, emboîtons le pas ! C’est cela le rôle d’un syndicat, pas de décider pour, pas de faire pour, mais d’être à l’écoute et de servir d’écho à ce qui monte de la base. D’être un outil pour l’organisation et la propagation des luttes qui se dessinent. Nous ne pouvons pas faire sans vous ! Nous sommes sur le terrain avec vous, nous faisons partie de vous !

Cette RESISTANCE, nous sommes prêts à la construire ensemble, écrivez-nous, nous ne publierons les noms que s’ils sont assez nombreux et avec une confirmation de votre part au dernier moment. Sur notre site vous trouverez toutes les informations nécessaires. Organisez-vous dans vos écoles, collèges, lycées, fac...

Cette RESISTANCE c’est l’organisation d’une MOBILISATION qui pourra exploser en temps voulu.

Faire la GREVE oui ! Mais pour gagner !!!