Élections professionnelles (décembre 2018) : Les revendications de SUD éducation

lundi 1er octobre 2018
par  Sud éducation 66

SUD éducation est un syndicat intercatégoriel qui s’efforce d’unir les revendications des personnels de la maternelle à l’université, dans les écoles, les collèges, les lycées, les universités et tous les services. Nous portons un syndicalisme de lutte qui défend les droits des personnels sans compromission avec la hiérarchie. Membres de l’Union syndicale Solidaires, nous défendons une autre vision du syndicalisme, fondée sur la démocratie à la base et l’autogestion dans la vie du syndicat. SUD éducation se bat au quotidien pour une école publique, gratuite, laïque, égalitaire et émancipatrice.
SUD éducation se bat pour un service public d’éducation égalitaire qui améliore les droits des personnels et des élèves.

◘ Pour nos conditions de travail, gagnons de nouveaux droits :
• la réduction du temps de travail
• du temps de concertation intégré au temps de service
• le recrutement de personnels titulaires à la hauteur des besoins
• une vraie politique de santé au travail
• contre les pressions de la hiérarchie et l’organisation pathogène du travail
• la baisse du nombre d’élèves par classe

◘ Pour un statut unique, la priorité à l’égalité, c’est donner à toutes et tous un statut de fonctionnaire protecteur et une meilleure rémunération :
• la titularisation de tous les personnels précaires
• l’égalité des droits entre titulaires et non-titulaires
• la défense du statut de fonctionnaire pour tous les personnels de l’Éducation nationale
• un salaire minimum à 1700 euros net
• la hausse des salaires et la réduction les écarts de rémunérations pour aller vers un salaire unique
• aucun jour de carence
• une véritable formation initiale et continue

◘ Pour une autre école, exigeons un même droit à une éducation de qualité pour tous les élèves :
• une école émancipatrice, publique, laïque et gratuite
• de véritables moyens en personnels pour une école réellement inclusive et pour l’éducation prioritaire
• le développement des pédagogies coopératives
• contre la hiérarchisation des savoirs, développons une école polytechnique
• l’arrêt du financement public des écoles privées

◘ Pour un syndicalisme de lutte et de transformation sociale. Parce que la priorité à l’égalité ce n’est pas qu’à l’école qu’elle se joue, SUD éducation fait partie de l’Union syndicale Solidaires, et revendique pour toute la société :
• de nouveaux droits sociaux, contre la casse du code du travail
• des services publics étendus et renforcés
• le partage du temps de travail, le partage des richesses et pour une transition écologique et sociale
• la réappropriation et la gestion collective des biens communs
• contre la répression syndicale et plus largement les atteintes aux restrictions des libertés induites notamment par l’état d’urgence
• la régularisation de toutes les personnes sans-papiers pour en finir avec l’exploitation et les discriminations qu’elles subissent
• contre les discriminations dans la société comme au travail
• l’égalité salariale entre hommes et femmes
• une politique de prévention et d’accueil pour les femmes victimes de violence et de harcèlement au travail

 Pour SUD éducation, le progrès social est le fruit des mobilisations des travailleurs et des travailleuses. C’est pourquoi SUD éducation construit des luttes dans l’Éducation nationale pour améliorer les conditions de travail des personnels et pour une école plus juste et plus égalitaire. SUD éducation a donc appelé les personnels à se mobiliser contre les réformes qui creusent les inégalités dans l’Éducation nationale et qui aggravent nos conditions de travail (réforme des rythmes scolaires, réforme du collège, du lycée, de l’orientation…) mais aussi contre les attaques libérales et réactionnaires du gouvernement (réformes des retraites, loi Travail, politiques anti-immigration). Un syndicat est représentatif s’il a suffisamment de voix pour obtenir un siège au CTM. Il obtient ainsi le droit de déposer des préavis de grève, des heures syndicales, d’organiser des stages, etc. À SUD éducation, les militantes et militants partagent nos réalités professionnelles, il n’y a pas de déchargé·e à temps plein et les décharges sont attribuées pour des temps limités. Votez SUD éducation pour soutenir une autre idée du syndicalisme, pour que les luttes de terrain soient relayées dans les instances et pour donner tous les outils aux personnels qui se mobilisent.

◘ Pour les PLP, les positions de SUD éducation
 SUD éducation dénonce :
• la régionalisation des Lycées Professionnels : contre l’assujettissement des filières au bassin d’emploi et les attaques sur le statut des PLP
• l’apprentissage : contre cette formation minimaliste pour une main d’œuvre jetable au seul bénéfice des entreprises
• le mélange d’élèves issus des filières d’apprentissage (CFA) et des filières d’enseignement professionnel sous statut scolaire (CAP et BAC Pro) dans les classes et dans les lycées professionnels. Cette mixité des publics induirait à terme l’annualisation du temps de service des PLP
• les dotations insuffisantes, les classes surchargées et les regroupements de sections
• l’explosion du temps de travail et la multiplication des missions
 Pour les élèves, SUD éducation revendique :
• un choix de langues et d’options élargi et des cours de philosophie
• l’accès aux poursuites d’études avec la création de 25 000 places en IUT et de 20 000 places en BTS pour répondre aux demandes des lycéen·ne·s
• des diplômes nationaux qualifiants avec le rétablissement du Bac Pro en 4 ans
 Pour nous, PLP, SUD éducation revendique :
• des conditions de travail décentes dans des LP à taille humaine, contre les méthodes hiérarchiques et managériales qui créent de la souffrance
• le recrutement massif de titulaires pour des créations de poste
• un temps de service global réduit à 14h devant élèves et 3h de travail en équipe
• l’abrogation de la réforme des statuts de 2014, l’abandon des IMP et la compensation de toutes les tâches complémentaires par des décharges de service
• l’augmentation des salaires pour toutes et tous avec un salaire minimum à 1700 euros, l’intégration des primes et indemnités dans les salaires
• une réelle décharge horaire, dans toute l’Éducation Prioritaire ainsi que l’élargissement de la carte de l’Éducation Prioritaire aux lycées
• une baisse significative des effectifs par classe avec la création des postes d’enseignant·e·s nécessaires

◘ Pour les Psy-EN, SUD éducation revendique :
• la création de postes de Psy-EN à la hauteur des besoins en multipliant au moins par deux les effectifs actuels
• l’uniformisation des obligations réglementaires de service et des indemnités de fonctionnement sur la base de celles de la spécialité EDA
• une formation des Psy-EN stagiaires qui prend plus en compte les besoins inhérents à chacune des deux spécialités et une formation continue
• l’affichage clair de la priorité aux missions spécifiques de chacune des spécialités du corps des Psy-EN
• le non-cloisonnement au premier degré de la spécialité EDA
• une spécialité EDCOSP qui justifie son appellation et qui s’inscrit dans le renforcement du service public d’orientation de l’Éducation nationale
• l’augmentation des salaires pour toutes et tous avec un salaire minimum à 1700 euros, l’intégration des primes et indemnités dans les salaires
• le rétablissement des CIO et des DRONISEP, contre la régionalisation de l’information sur l’orientation

◘ Pour les Assistant·e·s de Services Sociaux, SUD éducation revendique :
• l’amélioration des conditions de travail
• l’arrêt des atteintes à la déontologie et au secret professionnel des Assistant·e·s de Services Sociaux
• le maintien des Assistant·e·s de Services Sociaux dans l’Éducation nationale et donc dans la fonction publique d’État
• l’arrêt de la remise en cause des droits individuels et collectifs
• un recrutement à la hauteur de la charge de travail
• contre les affectations multiples
• l’allégement du nombre d’élèves à charge et l’arrêt des affectations multiples
• l’augmentation des moyens pour une vraie politique sociale (bourse, foyer…)
• l’augmentation des salaires pour toutes et tous avec un salaire minimum à 1700 euros
• l’intégration des primes et indemnités dans les salaires

◘ Pour les CPE, SUD éducation revendique :
• des moyens humains et matériels nécessaires : recrutement à la hauteur des besoins, et notamment par des mesures de formation et de titularisation des collègues contractuels permettant de ne pas dépasser 200 élèves par CPE
• des remplacements immédiats assurés par des titulaires volontaires
• le respect de nos horaires hebdomadaires de 35 heures toutes tâches confondues
• les équipes d’assistants d’éducation en nombre suffisant, au traitement et au statut largement amélioré, aux horaires compatibles avec leurs études, ayant un accès facilité aux concours de la Fonction publique et à la validation des acquis de l’expérience
• du temps de concertation formalisée avec tous les partenaires
• la reconnaissance et la protection de notre statut garantissant une véritable autonomie professionnelle, vis-à-vis des injonctions hiérarchiques, dans le strict respect de nos missions éducatives
• une formation initiale et continue ambitieuse, en rapport avec la demande réelle et construite sur les attentes des personnels
• l’augmentation des salaires pour toutes et tous, l’intégration des primes et les indemnités dans les salaires

◘ Pour le 2nd degré, SUD éducation revendique :
• l’abandon des réformes du lycée général et technologique, de la sélection à l’université, de la réforme du bac et des filières
• un rôle décisif donné aux enseignant·e·s dans la fabrication des programmes
• une gestion collégiale des établissements et une réflexion sur nos pratiques entre pair·e·s
• un suivi médico-social efficace
• un temps de service global réduit à 14h devant élèves et 3h de travail en équipe
• l’abrogation de la réforme des statuts de 2014, l’abandon des IMP et la compensation de toutes les tâches complémentaires par des décharges de service
• l’augmentation des salaires pour toutes et tous avec un salaire minimum à 1700 euros, l’intégration des primes et indemnités dans les salaires
• une réelle décharge horaire, des classes avec 16 élèves maximum, dans toute l’Éducation Prioritaire
• une baisse des effectifs par classe : 20 élèves maximum en collège, 25 en lycée général et technologique, avec la création des postes d’enseignant·e·s nécessaires

◘ Pour les AED/AP/AESH, SUD éducation revendique :
• la titularisation de tous les personnels précaires sans condition de concours ni de nationalité
• l’arrêt du recrutement en contrat précaire
• une véritable formation liée aux missions des personnels : notamment «  secouriste sauveteur au travail  » et la création d’un crédit d’heures formation pour permettre aux AESH (en contrat de droit public et en CUI) d’accéder au diplôme d’Accompagnant Éducatif et Social, qui doit être revalorisé
• la gratuité des transports et des repas pris sur le temps de travail
• l’augmentation des salaires pour toutes et tous avec un salaire minimum à 1700 euros, l’intégration des primes et indemnités dans les salaires, l’abrogation du jour de carence
• la baisse du temps de travail et la fin des temps partiels imposés
• des modalités d’affectation transparentes des personnels AED, AP et AESH pour en finir avec le recrutement par les chefs
• la défense des personnels face aux abus de la hiérarchie dans les cas de non-renouvellement et de procédures disciplinaires

◘ Pour le 1er degré, SUD éducation revendique :
• des moyens pour une école égalitaire, émancipatrice et coopérative
• la diminution des effectifs par classe
• la titularisation de tous les personnels précaires sans condition de concours ni de nationalité : à travail égal, statut égal, salaire égal !
• une prise en charge de la difficulté scolaire par l’éducation nationale sur le temps de classe, des réseaux d’aide complets, des personnels spécialisés (éducatifs et médicaux) partout
• une organisation du temps scolaire homogène sur tout le territoire, qui prenne en compte les besoins des enfants et différenciée selon leur âge
• une direction d’école collégiale et un véritable travail d’équipe
• une évaluation au service des élèves et des personnels, opposée à toute idée de compétition et de concurrence
• une formation initiale et continue fondée sur l’échange de pratiques : arrêt de Magistère !
• une éducation critique aux usages du numérique
• une organisation du temps scolaire qui permet plus d’adultes que de classes : 18h devant les élèves et 6h de concertation

◘ Pour l’AEFE, SUD éducation revendique :
• la reconnaissance par l’AEFE de l’ensemble des personnels embauchés en contrat local dans les établissements français à l’étranger (tout poste confondu) avec la mise en place d’une grille salariale identique de base et des avantages sociaux concrets (retraite, assurance maladie)
• la suppression du statut de «  faux résidents  » et du statut actuel d’expatrié, remplacé par un statut unique pour les titulaires détachés sans distinction de «  mobilité  » ou d’ «  immobilité  » de ces agents
• pour les personnels en contrat local : la prise en charge totale des droits de scolarité, la revalorisation du point d’indice salarial au moins à hauteur de l’évolution du coût de la vie, la mise en place d’une complémentaire-retraite, la possibilité d’effectuer le stage de titularisation à l’AEFE
• pour l’ISVL : une vraie revalorisation qui tienne compte de l’augmentation du coût de la vie et du taux d’inflation annuel pour aboutir à une ISVL équivalent à 20% de l’Indemnité d’Expatriation actuelle
• pour les détaché-e-s : une vraie revalorisation de l’avantage familial qui permette la mise en place d’un différentiel équivalent aux allocations familiales françaises
• les mêmes droits que nos collègues en France : temps partiel avec indemnités familiales, congé parental, congé formation, paiement des CCF pour les bac pro, versement de l’ISO pour les CPE
• la création de postes d’assistants d’éducation et d’emplois spécialisés (hygiène scolaire, CIO, psychologue scolaire…) et la résidentialisation de tous les TNR
• la possibilité pour les fonctionnaires détaché-e-s des lycées français de l’étranger d’être affecté-e-s dans un espace particulier du MEN plutôt que du MAE