Ferry : le budget de l’éducation nationale augmente... !

jeudi 1er janvier 2004
par  Sud éducation 66

Lors de notre entretien avec L’Inspecteur d’Académie, nous avons eu la confirmation d’une réduction du budget de notre académie de 20 %.

De plus, pour janvier 2005, tous les comptes des administrations doivent être épurés et à zéro. Il faut savoir que l’habitude était de ponctionner à l’avance le budget de l’année suivante pour pouvoir fonctionner et payer ce qui était dû.

Il reste à l’Administration à économiser plus d’un trimestre (30 %) de budget de fonctionnement d’ici 2005.2005 mise en place des accords de l’AGCS : quel hasard !

Nous le remarquons chaque jour dans nos classes où les effectifs augmentent dans le premier ou le second degré.

- 35 élèves de moyenne en seconde,

- Les 2 ans ne sont presque plus scolarisés (gros déficit pour les enfants ayant une autre langue maternelle que le français),

- Certains 3 ans n’ont pu être scolarisés cette année !!!

- De moins en moins d’auxiliaires de vie scolaire pour accompagner les intégrations d’élèves handicapés.

Sur le département, nous avons perdu 70 emplois jeunes dont 30 cette année (chiffre de l’administration) plus ceux à venir qui ne seront pas remplacés. La dégradation de l’encadrement nuit aux projets, à la mise en place des Instructions Officielles (Informatique, BCD, langue.) et à la différenciation des apprentissages. A la MGI (Mission Générale d’Insertion qui s’occupe des plus de 16 ans en grande difficultés) le budget fonctionnement et vacation a baissé de 50% entre 2002 et 2003. C’est « l’Egalité des chances » qui en fera un peu plus les frais. C’est l’emploi des jeunes qui n’est plus une priorité.

L’Inspection Académique subit donc un plan de rigueur qui la met en crise.

- Ils ont le droit de téléphoner, mais le matin seulement,

- Interdiction d’appeler les portables (pratique pour joindre les RASED, conseillers pédagogiques, et Inspecteurs itinérants).

Mais tout va s’arranger car, fin octobre 2003, le budget de déplacement aura été complètement dépensé.

Nous appelons les personnels concernés à suspendre leurs déplacements s’ils ne sont pas budgétisés ou s’ils n’ont pas d’ordre de mission.

Voilà donc que maintenant on nous empêche de travailler. On aurait souhaité, comme il nous l’avait été promis, parler de liberté du travail. La liberté n’est qu’un vou pieu, si l’on refuse de s’en donner les moyens. Se donner les moyens d’une ambition pour l’Ecole. La dégradation du service public programmé ne va servir que le privé.

Est-ce là la volonté de notre gouvernement !?

Un adhérent