LA RÉPRESSION COMME SEULE RÉPONSE AUX INQUIÉTUDES DES LYCÉEN-NE-S

dimanche 9 octobre 2005
par  Sud éducation 66

C’est la même logique répressive qui est mise en œuvre vis à vis des mouvements sociaux. Ainsi, plusieurs lycéens comparaissent actuellement encore, devant les tribunaux, suite aux vagues d’interpellations qui ont traduit la volonté gouvernementale de durcir la répression. Samuel Morville, membre de la coordination lycéenne, vient d’être condamné à 5 mois de prison avec sursis et 500 € de dommages et intérêts pour « outrage à policier, en marge d’une manifestation », alors que le parquet ne requérait qu’une amende.

La multiplication des condamnations de ce type témoigne d’une volonté de faire payer, très chèrement, à quelques manifestants leur engagement dans l’action collective.
Des syndicalistes de SUD éducation qui les soutenaient sont aussi en attente de jugement.

Des salariés en lutte. Postiers sanctionnés du centre de tri de Bordeaux-Bègles.
Le tribunal administratif suspend deux des sanctions : la direction de la Poste désavouée. Premier succès pour les militants sanctionnés.

Le tribunal administratif de Bordeaux vient ce jeudi 25 Août de rendre sa décision sur les recours en référé formulés par quatre des quatorze militants SUD, CGT et CNT sanctionnés par la direction de la Poste, lors de la lutte et des grèves contre la restructuration du centre de tri de Bordeaux en mai dernier. Le tribunal suspend les sanctions pour deux des agents. Pour le tribunal, la direction de la Poste n’apporte pas la preuve de la réalité des faits reprochés aux deux agents concernés. En outre, La Poste est condamnée à leur verser 1000 euros chacun au titre des frais de justice. C’est donc une condamnation claire de la décision de la direction de la Poste. Les agents concernés sont Pierre-Alain Ducasse (deux ans d’exclusion dont six mois fermes) et Pierre Gai (deux ans d’exclusion dont un ferme.

Pour les deux autres agents, Jean-Paul Barra (deux ans d’exclusion dont un an ferme) et Xavier Dauga (deux ans fermes), le tribunal n’a pas examiné les moyens de forme déposés dans les requêtes. SUD PTT fera appel de cette décision devant le Conseil d’Etat. Le recours d’un cinquième militant de SUD sanctionné, Christian Stoldick est passé en audience devant le tribunal administratif de Bordeaux lundi 29 Août. Le tribunal administratif de Bordeaux examinera l’ensemble des requêtes au fond dans un délai de 9 à 18 mois… La politique répressive de La Poste se trouve donc désavouée par le verdict de ce premier procès.
Pour en savoir plus : http://www.sudptt.fr

Michel Benkemoun