NON AUX NOUVEAUX EMPLOIS PRÉCAIRES

mercredi 9 novembre 2005
par  Sud éducation 66

Après les emplois-jeunes, les CES, les CEC puis les assistants d’éducation, le gouvernement met en place les CAE (Contrats d’Accompagnement pour l’Emploi) dans la fonction publique et le CNE (Contrat Nouvelle Embauche) dans le privé.

Laurence Parisot, la patronne des patrons du MEDEF exulte ! Elle qui a déclaré sur les ondes : « La liberté s’arrête là où commence le code du travail » et dans le « Figaro économie » du 30/08/05 : « La vie, la santé, l’amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ? ».

Les Contrats d’Accompagnement pour l’Emploi, c’est la précarité qui continue mais en pire ! Un ancien CES ou CEC dans la fonction publique ou dans une association aura un contrat de 6 mois renouvelable trois fois (Une fois dans les établissements de l’académie, où les contrats sont de un an). Et après ? Le chômage, et encore… Il ne faudra pas refuser trois fois de suite des emplois éventuellement sans rapport avec ses qualifications.

45 000 CAE sont prévus, dont 25 000 seraient des anciens CES ou CEC !
700 € : c’est la rémunération moyenne ! N’est-ce pas énorme lorsqu’on pense aux valeureux salariés de l’Asie du Sud Est ?

Les Contrats Nouvelle Embauche, pour le salarié, c’est la précarité à vie assurée : des contrats de 2 ans, période pendant laquelle, à tout moment, le patron peut résilier le contrat sans aucune justification économique ou professionnelle.

Un exemple donné par un syndicaliste CGC : un entrepreneur “intelligent” veut créer une société de conception et de commercialisation de systèmes informatiques pour les entreprises.

Pendant 2 ans ou moins, il embauche un Ingénieur informaticien « projet et conception ». Son contrat prend fin quand le projet est finalisé.

Ensuite, il embauche un Ingénieur informaticien « application informatique d’un projet ». Son contrat prend fin quand l’application est finalisée (de 6 mois à 2 ans).
Enfin, il embauche un Ingénieur commercial.

Résultat des courses : pas besoin d’embaucher ces ingénieurs en contrat CDI qui sont difficiles à licencier après usage, selon les propos de Laurence Parisot.