Non-remplacement : ça suffit !
par
Nicolas Pierre
Alors que les écoles sont de nouveau ouvertes depuis le 26 avril, les protocoles sanitaires se succèdent depuis le début crise de la Covid. Ces protocoles n’ont jamais donné les moyens aux équipes pour les mettre en œuvre. C’est particulièrement le cas pour le non brassage des élèves dans les classes.
Dans les écoles, lorsqu’un·e enseignant·e absent·e ne peut pas être remplacé·e immédiatement, les élèves sont réparti·e·s dans les autres classes. Bien vu pour limiter le brassage ! Le retour de ces élèves dans leur classe est alors suspendu à l’arrivée hypothétique d’un·e professeur·e remplaçant·e.
Assurer le non-brassage des élèves n’est possible que si nous obtenons des postes de remplaçant·e·s. En nombre suffisant !
Alors concrètement Mr Blanquer, comment fait-on sans ces moyens ?
Dans les faits, nous apprenons le plus souvent l’absence d’un·e enseignant·e et son non remplacement le matin même. Il n’est plus temps d’avertir les parents ou de renvoyer les élèves à la maison. Il arrive aussi que l’absence était prévue et que l’administration ait été prévenue. Mais toujours pas de remplaçant·e.
Nous n’avons pas non plus dans les écoles de vie scolaire ou de personnel supplémentaire pour prendre en charge les élèves jusqu’à l’arrivée du remplaçant·e. Nous n’avons qu’une solution : la répartition des élèves dans les autres classes entraînant leur brassage et des conditions d’accueil dégradées !
Mais vous, M. Blanquer, quelle est votre solution ? La réduction du nombre de postes au CRPE (- 13 % en 2021) ! Cela a conduit à des fermetures de postes de remplaçant·e·s pour ouvrir des classes et l’embauche de contractuel·le·s en cette rentrée de septembre. Inacceptable !
Au vu de la pénurie des moyens de remplacement qui perdure, il convient à présent de ne plus pallier les manques de l’État employeur qui compte sur la solidarité des équipes enseignantes pour effectuer l’accueil des élèves dans des conditions toujours plus difficiles.
SUD éducation 66-11 conseille, en prévenant les parents :
- de ne pas accueillir les élèves dès le 1er jour en cas d’absence prévue,
- de ne pas accueillir les élèves dès le 2e jour en cas d’absence imprévisible.
SUD éducation 66-11 revendique l’ouverture immédiate de la liste complémentaire comme cela s’est fait dans le Gard et l’Hérault.