PORTRAIT D’UN MINISTRE QUI LE VAUT BIEN

lundi 14 septembre 2009
par  Sud éducation 66

Par Sud Éducation Morbihan

Luc-Marie Chatel est né en 1964 aux États-Unis. Études à la Sorbonne, DESS de Marketing en 1988. Il s’illustre en 1986 comme anti-gréviste dans son Université, alors mobilisée contre les réformes Devaquet. Il entre à l’Oréal, y devient DRH, jusqu’en 2002.

ULTRA LIBERAL, VOIRE PLUS SI AFFINITÉS
Luc Chatel rejoint très tôt les rangs de la Démocratie Libérale, le courant « madeliniste » de droite, qui abhorre tout ce qu’il peut du Service Public, et qui prône la concurrence débridée comme modèle universel.

L’ECOLE ? UNE ENTREPRISE COMME LES AUTRES !
Luc Chatel n’est pas un énarque, et il n’a jamais occupé de fonction dans l’Éducation Nationale –à la différence de Darcos, Bayrou, … C’est une chance pour Sarkozy, car il est le plus à même d’accélérer la casse de l’Éducation Nationale en appliquant la gestion entrepreneuriale version ultralibérale. Attendons-nous donc à des externalisations, à une « optimisation des services pour améliorer la rentabilité et suppression des charges inutiles »… Et à grand coup de com’ (il n’est pas porte-parole du gouvernement pour rien).

LA FRANCHE DÉCONNE, CE GARS-LÀ
Heureusement pour nous, ce ministre est un adepte de la grosse poilade. Car, alors qu’il était DRH de l’Oréal, alors qu’il dégraissait, optimisait, externalisait… il n’en perdait pas pour autant son sens de l’humour : « ses anciens collègues évoquent des batailles de mousse à raser dans les bureaux, et décrivent un type sympa, doté d’un vrai talent comique, et d’une certaine audace potache vis-à-vis de sa hiérarchie » (l’Express, 12 août 2009)

Vraiment, on estime encore mal quelle chance on a d’avoir un ministre aussi boute-en-train : vivement les premières grèves et manifs…