REMPLACEMENTS ? NON MERCI !

mercredi 9 novembre 2005
par  Sud éducation 66

La grande nouveauté de la rentrée qui découle de la loi Fillon, ce sont les remplacements des absences de courte durée (moins de 15 jours).

La vraie question ? Quel est l’intérêt des élèves ? Parlons de la qualité de l’enseignement. Qu’est-ce que notre métier ? Certainement pas de l’improvisation. Une heure devant les élèves nécessite en moyenne une heure de préparation consciencieuse, sans compter les corrections Notre métier, c’est aussi suivre les élèves dans leurs difficultés, dans leur apprentissage tout au long de l’année et adapter son enseignement à une classe que l’on connaît.

Or, ce n’est pas ce qui est attendu de nous : c’est un rendement quantitatif et non qualitatif qui nous est imposé. Plus besoin de surveillants, les élèves font des exercices, c’est toujours mieux que de traîner (car bien sûr pas question de faire un cours de qualité dans ces conditions) et les profs seront enfin occupés ! Pire, ces heures s’ajoutant à notre service normal, ce sont nos élèves qui en pâtiront.

Ne soyons pas dupes : les remplacements de courtes durées sont un pas de plus vers un système à l’anglaise : 35 heures de présence sur l’établissement, remplacements au pied levé, travail de vie scolaire et d’administration…dans le cadre d’une autonomie plus large d’établissements dotés d’une direction managériale.

Le modèle anglo-saxon est décidément très à la mode en ce moment !