Marc Anglaret

Les collégien·ne·s et les lycéen·ne·s de Perpignan en difficulté vont bientôt pouvoir bénéficier du soutien scolaire d’étudiant·e·s. Présenté dans les médias locaux comme une initiative de Louis Aliot, qui prétend faire du décrochage scolaire une « grande cause municipale », ce dispositif relève en réalité du service civique, dispositif datant de 2010 entièrement financé par l’État, et ne coûtera donc pas un centime à la mairie. Au-delà de ce coup de com’ banal, SUD éducation considère que la lutte contre le décrochage et les difficultés scolaires mériterait bien mieux que ces emplois précaires et sans qualification, qui habituent les étudiant·e·s sans ressources à l’exploitation, puisque la rémunération d’un service civique est en dessous du SMIC et du seuil de pauvreté. Il est par ailleurs révoltant que des étudiant·e·s soient contraint·e·s de recourir à quelque emploi que ce soit pour financer leurs études.